Dérestauration du portrait de femme (Ecole française XVIIIe s.)

Retour sur le traitement du Portrait de Femme, Ecole française, XVIIIe siècle.





Pour mesurer le degré d'oxydation et la nature de la résine de vernis à supprimer, nous avons effectué un test de solubilité (ci-dessous).
Le vernis, très épais, a dû être supprimé à l'aide de gels. Son épaisseur était telle qu'il réalisait une sorte d'inclusion de la couche picturale : les déformations des écailles étant situées sous le vernis, supprimer l'ensemble de cette couche est devenu essentiel afin de retrouver un niveau de couche picturale plan.
Les tests de solubilité ont aussi permis de voir l'étendue des repeints. Ces repeints on pû être solubilisés aux solvants organiques, mais ils étaient situés la plupart du temps sur un mastic à la céruse très dur, qui a été supprimé par voie mécanique (scalpel), tout en alternant avec des refixages localisés dans les zones fragiles.



Détail en cours de dérestauration : une fois le vernis et les repeints supprimés, un mastic blanc à la céruse est visible : il est situé sur d'importantes surfaces de peinture originale.




Après ces opérations très longues et très minutieuses, nous avons réalisé un ultime cartonnage, qui a permis de retrouver un niveau plan satisfaisant.
L'oeuvre a enfin été remontée sur un châssis ovale neuf, après avoir renforcé son revers de bandes de tension et d'une pièce (pour la déchirure).